AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
-34%
Le deal à ne pas rater :
-34% LG OLED55B3 – TV OLED 4K 55″ 2023 – 100Hz HDR 10+, ...
919 € 1399 €
Voir le deal

Partagez
 

 You always make me smile (ft Sirius)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage

Gryffondor

Remus J. Lupin


Remus J. Lupin


Ϟ ARRIVÉE A LONDRES :   29/05/2013
Ϟ PARCHEMINS :   101
Ϟ ANNÉE :   6ème
Ϟ BAGUETTE :   Bois de cerisier, crin de licorne
Ϟ EPOUVANTARD :   La pleine lune, et ses trois meilleurs amis morts.
You always make me smile (ft Sirius) Empty
MessageSujet: You always make me smile (ft Sirius)   You always make me smile (ft Sirius) EmptyJeu 30 Mai - 15:43



You always make me smile


feat Sirius&Remus



2 septembre

Remus s'était réveillé tôt ce matin là. Il faisait encore nuit dehors, et il pouvait entendre James ronfler à sa droite, et la respiration étonnamment calme de Sirius à sa gauche. Ce dernier n'était jamais si calme que lorsqu'il dormait, et ça avait toujours impressionné Remus. Il fallait dire, il avait eu le temps en six ans de connaître le sommeil de ses meilleurs amis et colocataires. Il s'endormait souvent en dernier, et se réveillait presque tous les jours le premier. Et certains jours, il se réveillait juste trop tôt, comme en ce deux septembre. Le banquet de la veille avait laissé de quoi penser à tout le monde, et les Maraudeurs avaient eu du mal à s'endormir. Ainsi, Remus resta un instant immobile dans son lit, les yeux ouverts fixés sur le plafond, tentant de se remémorer ses rêves. Ils n'étaient pas heureux du tout. Comme un vieux cauchemar récurrent qu'il connaissait si bien. Il sentait ses os craquer, sa peau se déchirer, et il ne pouvait même pas hurler car ses cordes vocales muaient. Même la taille de son cœur changeait, ce qui provoquait comme un petit arrêt cardiaque. Comment il pouvait survivre à cela l'étonnait toujours. Et puis, il courrait dans son rêve, sous une forme de loup, hurlant après ses amis, mais il n'obtenait aucune réponse. Et au moment où il se sentait seul et perdu, un autre loup apparaissait. Et il se réveillait à ce moment là, le cœur battant trop vite.

Finalement, mieux valait se lever plutôt que continuer à ressasser ce mauvais rêve. Sur la pointe des pieds, Remus s'habilla – c'était un jour de congé, il n'était pas tenu de porter l'uniforme de Poudlard, alors il se contenta d'un pantalon en jean simple, d'une chemise et d'un gros sweat noir. C'était un mois de septembre, mais Remus était plutôt frileux, et puis il avait l'intention de sortir faire un tour dans le parc. Aussi, il glissa un livre dans la grande poche du sweat. Remus avait toujours un livre sur lui. Lorsqu'il ouvrit la porte du dortoir, Peter qui avait le sommeil léger remua et sorti sa tête hors de ses draps, marmonnant quelque chose. Remus n'avait pas besoin de lui demander de répéter, il savait que Peter lui demandait où il allait. « Rendors-toi Pete'. J'en ai pas pour longtemps. » murmura-t-il. Et sans prendre plus la peine de vérifier s'il n'avait pas réveillé ses autres amis, il descendit les escaliers qui menaient à la salle commune. Il évita un chat qui réclamait des câlins – Remus ne supportait pas les chats – et sortit discrètement sans même réveiller la grosse dame dans son portrait. Des années d'entraînement lui permettaient d'être aussi silencieux qu'un fantôme dans les couloirs. Il n'avait pas jugé nécessaire de prendre la carte du maraudeur, partant du principe qu'à cinq heure trente du matin, il n'y aurait personne dans les couloirs. Et il avait raison. L'école semblait déserte, silencieuse. Remus adorait cette atmosphère calme. Les garçons aiment sortir des dortoirs hors des horaires dans le but de faire des bêtises, lui pour profiter du calme avant la tempête.

En quelques minutes, il atteignait le parc. Tout était encore gris de nuit, et quelques craquements venaient de la forêt interdite. Pour une fois il n'en était pas responsable, et il n'avait aucune envie d'aller voir ce qui provoquait de tels bruits. A la place, il laissa ses pieds le mener vers le saule cogneur, presque jusqu'à portée de ses terribles branches. Il aimait bien cet arbre. Il le protégeait chaque mois. Alors, il lui offrait sa première visite de l'année, et ce même si techniquement il n'avait pas à aller le voir avant encore une vingtaine de jours. La dernière pleine lune, huit jours plus tôt, il l'avait passée chez ses parents, seul. Dans la cave. Il en avait encore mal. D'ailleurs, il avait deux nouvelles cicatrices suite à cette nuit. Etrangement, depuis que le loup avait pris l'habitude de faire la fête avec ses amis le chien, le cerf et le rat, il ne supportait plus la solitude. Il avait presque détruit la porte – heureusement que son père la renforçait magiquement – et s'était mordu très violemment. A son réveil, il s'était habillé, et avait rejoint sa mère qui, comme à chaque fois n'avait pas fermé l'oeil de la nuit. Elle l'avait soigné. Il s'était fait une bien belle morsure au bras droit, dont il garderait certainement des traces pendant très longtemps. Il n'aimait pas la pleine lune. Mais il détestait encore plus la passer seul. Sa mère s'inquiétait, le loup devenait fou et sauvage, et lui, il mettait bien plus de temps à s'en remettre que lorsqu'il était avec les maraudeurs.

Le soleil se levait lentement, et Remus constatait qu'il n'avait pas bougé d'un pouce pendant plusieurs minutes, trop occupé à réfléchir. Il devait être six heures du matin, pas plus. Le saule cogneur agitait mollement ses branches, comme s'il ne comptait pas agresser Remus. Parfois, il se disait que l'arbre le reconnaissait et qu'il ne le blesserait pas s'il s'approchait. Mais il savait qu'au fond, mieux valait ne pas tenter le diable. Remarquez, cette pensée le fit glousser. Il faisait ça chaque mois, lorsqu'il quittait la cabane hurlante pour aller se balader dans le parc avec les autres. Parfois, il pensait à ce qu'il se passerait s'ils tombaient nez à nez avec un étudiant, et honnêtement, cette pensée lui flanquait une trouille pas possible. Il préférait ignorer ce fait plutôt que de penser aux conséquences. Et ça, c'était la mauvaise influence de James et Sirius ! Et ils avaient la même sur Peter qui suivait inconditionnellement dans leurs âneries les deux têtes brûlées sus-nommées.

Le soleil était encore bas dans sa course, mais un vent frais avait commencé à se lever. Remus frissonnait, et pourtant, il n'avait pas envie de bouger. Du saule cogneur, il avait une jolie vue sur le parc et la cabane de Hagrid le garde chasse. Et doucement, la pelouse se colorait de vert à mesure que la lumière arrivait. Il avait froid, mais il n'avait pas envie de rentrer. Pas tout de suite. Il ferma les yeux un instant, se concentrant sur ce qui l'entourait. Le vent, le bruit du lac, et des pas. Des pas ? Remus ouvrit les yeux et vit à quelques mètres de lui, Sirius qui venait à sa rencontre. Un faible sourire éclaira le visage du lycan. Il avait dû le réveiller sans le vouloir...



(c) alysha
Revenir en haut Aller en bas

Gryffondor

Sirius O. Black


Sirius O. Black


Ϟ ARRIVÉE A LONDRES :   16/05/2013
Ϟ PARCHEMINS :   405
Ϟ ANNÉE :   6 ème
Ϟ BAGUETTE :   Bois de chêne, trente centimètres, relativement rigide, ventricule de dragon
Ϟ EPOUVANTARD :   James mourrant
You always make me smile (ft Sirius) Empty
MessageSujet: Re: You always make me smile (ft Sirius)   You always make me smile (ft Sirius) EmptyJeu 30 Mai - 17:56

Il y a un moment dans la vie où l’on se retrouve à la croisée des chemins. Les choix qu’on fait à ce moment là peuvent déterminer tout le restant de notre vie. Bien sûr face à l’inconnu, la plupart d’entre nous préfèrent faire demi-tour.

You always make me smile

Un léger ronflement suivit d'un grognement résonnèrent dans la chambre silencieuse. Les lourds rideaux de velours rouges étaient tirés de sorte qu'on distingué à peine les silhouettes des trois garçons encore assoupis. Ils avaient tous eût du mal à s'endormir. Le Loup s’était finalement couché suivit ensuite de James qui avait murmuré le prénom de sa belle pendant une partie de la nuit. Sirius l’avait regardé dormir un léger sourire sur les lèvres avant de s’asseoir près de la fenêtre pour observer les étoiles. Après avoir énuméré celles qu’il connaissait il s’était enfin couché se tournant et se retournant avant de réussir enfin à trouver le sommeil. Même les ronflements de James ne pourraient plus le réveiller une fois endormit. Sirius était affalé sur son lit, les bras étendus sur les coussins, ses cheveux mi-longs formant une auréole autour de sa tête. Même assoupit il émanait de lui une aura qui le rendait irrésistiblement attirant. Modeste Sirius ? Bien sur. De temps à autre de légers ronflements se faisaient entendre suivit par des gémissements qui indiquaient que son rêve devait être mouvementé. Les draps éparpillés sur le sol en étaient un autre signe. On pouvait apercevoir ses longues jambes et son torse musclé dans la pénombre. Finalement ce fut les chuchotements de Peter et Rémus qui eurent raison de son sommeil, à croire qu’il s’était trop habitué à entendre James ronfler.

Leur dialogue annonçait le matin.

Ce simple mot donné envie à Sirius de grogner. Après quelques minutes e jeune homme redressa la tête, ses longs cheveux bruns et emmêlés glissant le long de son visage fin. La journée allé être longue, très longue. Avec un soupir il s’était donc levé marchant au radar et manquant de trébucher sur les fringues, objets et valises qui trainaient au sol sans penser à regarder l’heure. Les Maraudeurs n'étaient pas très organisés... On pouvait distinguer des vêtements, des livres, des chaussettes, des cartes magiques et même des Dragées surprises de Bertie Crochue ou des Suçacides. Seul Rémus était plus où moins organisé. Il était leur pilier, le calme qui leur manquait, la sagesse et la douceur. Peter, lui, se chargeait généralement de ranger derrière Cornedrue et Patmol... Ses cheveux étaient ébouriffés presque plus que ceux de James, ce qui était relativement dur. Après une bonne douche il avait enfilé un boxer, une chemise, un pantalon, des chaussures et une cape au cas où il devait sortir du château avant de se coiffer rapidement. Sirius jeta un regard global à la pièce sans apercevoir son Loup préféré, Peter lui semblait s’être rendormit. Hésitant il se pencha finalement au dessus de la valise de James et y récupéra un parchemin vierge. La Carte du Maraudeur. Il murmura ses quelques mots :

  • Je jure solennellement que mes intentions sont mauvaises, et attendit que l'encre face son travail et lui dessine la plan de Poudlard.

Ses yeux gris parcoururent la carte à la recherche de Lunard, il n’aperçu aucun mouvement, et un léger sourire apparu sur son visage lorsqu'il le repéra près du Saule Cogneur. Son Loup s’y installait souvent quand il avait besoin de réfléchir ou de prendre l’air. Après tout l’arbre était sa protection. C’était grâce à lui qu’il pouvait devenir un Loup sans avoir peur de blesser, voir pire, de tuer quelqu’un. Malheureusement James et Sirius avaient tendance à le faire sortir pour se balader dans le Parc. C’était inconscient et irresponsable de leur part et pourtant. Ils adoraient l’adrénaline et la sensation d’enfreindre toutes les lois. Puis Rémus n’était pas une chose qu’on enfermait. Il méritait de prendre l’air, de s’amuser, de sortir. Tant pis si son corps en subissait les conséquences. La majeur partie du temps il s’en sortait avec des bleus et des contusions mais il lui était arrivé de se casser quelques membres. Heureusement que ses amis étaient les plus brillants de Poudlard, sans ça il n’aurait jamais pu expliquer à l’infirmière comment il s’était cassé quelque chose en plein milieu de la nuit.

  • Méfait accompli, chuchota-t-il avant de la poser à sa place.


Piquant les quatre Chocogrenouilles sur la table de chevet de son ami il en dévora une avant de finalement récupérer les trois autres. Il ne pouvait commencer la journée l'estomac vide ! Et puis Rémus aurait surement un petit creux. Descendant lentement et silencieusement les marches il arriva dans la Salle Commune des Gryffondor qui au vu de l'heure était totalement vide. Aucune groupie pour se jeter à son cou où lui répéter une énième fois qu'il était magnifique. Tiens ça lui manquait presque ! Il esquissa un sourire léger et dépassa le portrait de la Grosse Dame qui sommeillait encore. Les quatre compères avaient m’habitude de se glisser hors du château sans permission ils connaissaient tous les recoins et passages secrets de Poudlard. C’est donc sans se soucier de se faire repérer qu’il rejoignit le parc. Le soleil pointait à peine le bout de son nez et le jeune sorcier grimaça. Il était probablement encore plus tôt qu’il se l’était imaginé. Ce n’était pas aujourd’hui qu’il récupérerait. Ses pas le menèrent presque sans qu’il y réfléchisse vers le Saule Cogneur la silhouette de Rémus se dessinait dans l’herbe, Black aurait parié qu’il lisait. Le Loup ne sortait jamais sans un livre à ses côtés. Drôle de passion. Enfin son ami leva son visage vers lui et il devina un léger sourire qui ne monta pas jusqu’à ses yeux. Il devait être encore pensif ou inquiet. Rémus avait toujours cette expression de nostalgie ou de désespoir dévorant dans son regard et Black malgré tout ses efforts n’avaient jamais réussi à la faire disparaitre. C’est alors qu’il se para d’un énorme sourire destiné à redonner un peu de joie à son compagnon.

  • Tu vas finir par épuiser ton corps à dormir si peu mon Loup, lui lança-t-il gaiement. Et tu vas finir par m’épuiser moi aussi, plaisanta-t-il.

D’un geste élégant il détacha sa cape noire et la tendit à Lunard une fois à sa hauteur avant de s’asseoir près de lui. Il planta ses yeux gris dans ceux de Rémus dans l’espoir d’y déceler ou de comprendre ce qui le travaillait réellement. Certes sa condition de Loup le rendait fou mais depuis le temps il devait avoir compris qu’il ne serait jamais seul non ? Jamais Sirius ne l’abandonnerait quoiqu’il puisse arriver. Rémus était comme un frère pour lui et son bonheur tout aussi important que le sien.

made by pandora.


Dernière édition par Sirius O. Black le Mar 4 Juin - 13:29, édité 4 fois
Revenir en haut Aller en bas

Gryffondor

Remus J. Lupin


Remus J. Lupin


Ϟ ARRIVÉE A LONDRES :   29/05/2013
Ϟ PARCHEMINS :   101
Ϟ ANNÉE :   6ème
Ϟ BAGUETTE :   Bois de cerisier, crin de licorne
Ϟ EPOUVANTARD :   La pleine lune, et ses trois meilleurs amis morts.
You always make me smile (ft Sirius) Empty
MessageSujet: Re: You always make me smile (ft Sirius)   You always make me smile (ft Sirius) EmptyJeu 30 Mai - 22:06



You always make me smile


feat Sirius&Remus



2 septembre

Quoiqu'il en dise, Sirius avait hérité d'une classe et d'une dignité qui semblait presque naturelle chez les Black. Oh, bien sûr, ce dernier l'aurait certainement pris comme une insulte, et pourtant, ce n'en était pas une dans la bouche de Remus Lupin. Au contraire, il s'agissait plus d'admiration qu'il cachait toujours bien. Enfin, il ne l'avait pas toujours bien caché, puisqu'en première année, Remus observait souvent l'héritier Black, et son bon ami Potter. Il enviait un peu leur distinction naturelle, et parfois se sentait un peu inférieur à eux. C'était toujours le cas. Physiquement, il n'y avait rien à comparer. Ils valaient bien mieux que lui. Et ce matin frais le prouvait, alors que Sirius approchait, ses cheveux longs qui flottaient presque au vent. Remus n'était pas si surpris que cela de le voir, en fait. Peter s'était rendormi – il était toujours celui qui dormait le plus – et rien ne pouvait réveiller James Potter. Remus aurait pu se métamorphoser en loup garou à côté de lui, qu'il continuerait à dormir ! Ce qui surprenait un peu plus Remus par contre, c'était comment Sirius l'avait trouvé. Probablement avait il utilisé la carte. Car Remus ne se rendait pas vraiment compte que les environs du Saule étaient un lieu où il venait se réfugier souvent. C'était parfaitement inconscient. Il avait besoin de se protéger ? Il allait vers l'arbre. Il se sentait comme un monstre ? Il allait vers l'arbre. Et de façon plus générale, c'était bien le dernier endroit où le commun des mortels viendrait le chercher. Il faudrait être fou pour aller s'installer tranquillement à côté d'un arbre magique dont le seul but était d’aplatir tous ceux qui approchaient. Mais Remus ne faisait pas attention à cela, et ne pensait certainement pas que quiconque ait pu y prêter attention. Mais Sirius était Sirius, et il parvenait toujours à ses fins, quoiqu'elles fussent. Et il n'était pas bien difficile de les deviner, alors qu'il approchait, ce grand sourire aux lèvres. Remus le connaissait bien ce sourire. Il l'avait vu bien trop souvent ces six dernières années. Il l'avait surnommé pour lui-même « le sourire-soleil », celui que Black utilisait pour distribuer du bonheur. Enfin, essayer. Il l'utilisait souvent sur Remus, tentant de lui communiquer un peu de joie, histoire d'ôter cet air triste et maladif qui était désormais le sien. Mais cela ne marchait jamais vraiment. Oh, ne vous méprenez pas, Remus n'était pas quelqu'un de dépressif. Ce n'était simplement pas quelqu'un de foncièrement joyeux. Mais plus il passait du temps avec ses amis, plus il s'ouvrait, et plus il souriait et riait. Ce n'était pas encore quelque chose de très commun, mais ça allait venir.

Finalement, Sirius avait atteint Remus. « Tu vas finir par épuiser ton corps à dormir si peu mon Loup. » Remus grimaça imperceptiblement. Il ne raffolait pas que l'on le surnomme comme ça. James et Sirius avaient commencé à faire ça après qu'ils aient compris. Il s'était défendu, avait râlé, interdit, menacé de représailles, mais rien n'y faisait. Ces deux têtes de mules ne cessaient pas, et ne cesseraient probablement jamais. Mais désormais, si Remus grimaçait où râlait, il le faisait en plaisantant, comprenant bien qu'il était inutile de se sentir mal pour si peu. Et puis, le ton de Sirius était si gai et vif qu'il ne pouvait décemment pas le casser si tôt. Surtout qu'il ne lui en laissait pas le temps « Et tu vas finir par m'épuiser moi aussi ! ». Le sourire de Sirius transperçait ses mots. Tout en parlant, il défaisait avec grâce sa cape, la tendant au lycan qui frissonnait assis dans l'herbe froide. Remus l'accepta et se couvrit les épaules avec. « Je n'y suis pour rien si tu as le sommeil si léger Patmol. Quoique, léger ça reste à prouver. Je ne sais toujours pas comment tu peux dormir avec les ronflements de James. » La voix de Remus avait cette particularité qu'elle était toujours calme, et douce. Un peu comme une brise d'été, ou de la neige qui tombe. Il y avait quelque chose de reposant et réconfortant là dedans, pour le reste du monde. « Merci pour la cape. » ajouta-t-il avec un petit signe de tête.

Sirius s'installa à côté de lui, plantant son regard dans le sien. Remus haussa les sourcils, vaguement amusé. Qu'espérait-il trouver ? La vérité ultime, la présence de Dieu, ou la raison pour laquelle Remus s'était encore levé si tôt ? En tout cas, Remus détourna le regard, en secouant légèrement la tête, un petit sourire au visage. Ce n'était pas la première fois qu'il faisait cela. Il ressemblait assez à sa forme animale ainsi : Sirius faisait vraiment penser à un chien qui poserait sa tête sur votre bras lorsque vous êtes triste. Mais Remus n'était pas triste. Seulement un peu tourmenté. Mais il avait toujours été tourmenté, ce n'était pas la première fois, et encore moins la dernière. « Sirius, plus le temps passe, plus tu as le regard de Patmol » souffla-t-il dans un sourire.
Le regard de Remus s'était à nouveau porté sur la vue qu'il avait depuis son petit promontoire. Il pouvait voir Hagrid qui sortait de chez lui, et se rendait vers la forêt. Il pouvait voir quelque chose faire des vagues à la surface de l'eau du lac. C'était une matinée plutôt calme, et il espérait que cela durerait. Mais c'était certainement peine perdue, car les maraudeurs venaient juste de retourner à Poudlard, ils allaient certainement vouloir célébrer cela à leur façon. Enfin... Un regard à Sirius fit changer d'avis à Remus. « Ca ne te réussit vraiment pas de te lever si tôt Sirius. » Il avait déjà l'air fatigué. Oh, Remus ne se faisait pas d'illusion, il arborait certainement le même air épuisé, mais chez lui, c'était une habitude. « Alors, qu'est ce que vous comptez faire aujourd'hui ? » demanda-t-il toujours de sa voix chaude et calme, mais avec un petit soupçon de désapprobation dedans. Il était toujours préfet, il était toujours sensé être la voix de la raison pour ses amis. Mais c'était le job le plus difficile du monde. Ceci étant, Remus avait décidé qu'il tenterait de les raisonner cette année. Et les empêcher de mettre des pétards dans la salle commune des serpentards le premier jour à Poudlard était une bonne idée.
Et puis, tant que Sirius parlait de plans pour la journée – qu'il ne réaliserait pas tant que Remus pouvait l'empêcher – ils ne parlaient pas de cauchemars, de pleine lune, de morsures, et de douleurs persistantes....



(c) alysha
Revenir en haut Aller en bas

Gryffondor

Sirius O. Black


Sirius O. Black


Ϟ ARRIVÉE A LONDRES :   16/05/2013
Ϟ PARCHEMINS :   405
Ϟ ANNÉE :   6 ème
Ϟ BAGUETTE :   Bois de chêne, trente centimètres, relativement rigide, ventricule de dragon
Ϟ EPOUVANTARD :   James mourrant
You always make me smile (ft Sirius) Empty
MessageSujet: Re: You always make me smile (ft Sirius)   You always make me smile (ft Sirius) EmptyVen 31 Mai - 9:28

Il y a un moment dans la vie où l’on se retrouve à la croisée des chemins. Les choix qu’on fait à ce moment là peuvent déterminer tout le restant de notre vie. Bien sûr face à l’inconnu, la plupart d’entre nous préfèrent faire demi-tour.

You always make me smile

Il fut facile à Black de remarquer le changement qu'avait opéré sa phrase sur le visage de son ami. Malgré tout leur soutient et leurs balades nocturnes Rémus avait encore du mal à accepter sa condition de Loup. Une discussion avec James s'imposait, il ne supportait pas de voir son ami si mal dans son corps. Lunard méritait tellement mieux, c'était un garçon brillant, gentil, généreux bien qu'un peu trop sérieux. S'il possédait ne serait-ce qu'un peu plus de confiance en lui il était certain qu'il les surpasserait tous. Son visage marqué par les cicatrices de ses multiples transformations faisait de lui un rescapé. Une bonne petite histoire de bagarre ou de rencontre avec un Dragon ou un Hyppogriffe et Rémus serait catalogué Héros de Poudlard mais il était tout simplement trop renfermé sur lui même pour envisager une telle possibilité. Même ses habits reflétaient son mal-être, pull trop grand, chemise rapiécée, jeans qui datait probablement de plusieurs années. Perdu dans la contemplation de son ami le jeune sorcier n'entendait même pas les sifflements du Saule Cogneur, c'était devenu une habitude. Grâce à Peter il leur était aisé d'appuyer sur le nœud entre les racines de l'arbre, et sous leur forme animal encore plus simple de s'introduire dans le tunnel pour rejoindre leur Loup Garou préféré.

Sirius se félicita d'avoir emporté avec lui sa cape, il trouvait Rémus trop fragile et il ne mangeait pas assez à son goût. Il fallait avouer que lui-même était un estomac sur patte, il pouvait dévorer en quantité sans prendre un gramme contrairement à d'autres. Aux paroles de son ami poilu le jeune homme éclata d'un rire qui se rapprochait un peu plus chaque année de l'aboiement d'un chien. Se transformer en Animagus aussi souvent opérait en lui des changements perceptibles. Black - et ce malgré les reproches de Lunard - s'amusait parfois à se changer en chien pour approcher les demoiselles en compagnie de James ou Peter. Queudver adorait ce moment, grâce à lui il pouvait discuter avec de jeunes Sorcières plus facilement qu'à son habitude. De plus sa condition d'Animagus lui permettait de se faufiler dans les cuisines quand son estomac criait famine ou même de réaliser certaines entourloupes que James avait imaginées.

  • La force de l'habitude, répliqua-t-il. Il s'étira alors lentement avant de bailler sans aucune gêne. J'ai passé tellement de nuit chez lui et ici à Poudlard que je suis immunisé. J'ai pourtant tout essayé : coussins sur le visage, couverture, je lui ai même pincé le nez, mit du poivre, énuméra-t-il en souriant. Finalement j'ai décidé que la seule solution était de faire avec. C'est Lily qui sera contente d'apprendre que James ronfle au lit.


Oserait-il jouer un tour pareil à son meilleur ami ? Possible. C'était amusant et sans conséquences fâcheuses. De toute façon Evans ne voulait pas de James pour le moment mieux valait en profiter pour qu'elle se moque gentiment de lui. Sirius esquissa un signe de tête en réponse au remerciement de Rémus. Entre amis c'était ce qu'il y avait de plus normal. La voix douce du Loup apaisa Sirius, la nuit avait été courte et il n'avait pas totalement récupéré. Il ne se faisait aucun souci, les bancs des salles de classe étaient parfaitement aptes à lui fournir sa dose de sommeil manquant. Un soupir inaudible s'échappa d'entre ses lèvres fines alors que son ami se refusait à soutenir son regard, après cinq ans d'amitié il y avait encore tellement de choses qu'il ignorait sur le sorcier. Une grimace tordit sa bouche à l'évocation de Patmol. Comment devait-il prendre sa remarque ?

  • Ça veut dire que tu as l'impression que je te regarde comme un chien regarderait une saucisse ? lança-t-il avant de glousser.


Certes non. Il n'avait aucune envie de goûter à la chair de Rémus. Son sourire se fana alors que son ami se détournait de nouveau de lui. Il suivit son regard et aperçu le géant Hagrid filer vers la Forêt Interdite. A croire que c'était son deuxième chez-lui. L'Animagus haussa doucement les épaules rien n'avait plus d'importance que d'être là pour ses compères.

  • Tu me connais bien Lunard, murmura-t-il. Mais te savoir apaisé compte plus pour moi qu'une bonne nuit de sommeil.


Sirius avait beau être imbu de sa personne, égoïste et narcissique il donnerait sa vie pour les Maraudeurs. Il leur était fidèle et loyal au détriment de sa santé s'il le fallait. Alors que Rémus le questionnait de nouveau il se souvint qu'il avait prit avec lui quelques Chocogrenouilles. Il se pencha vers le Loup et fourra sa main dans une des poches de sa cape sans se soucier d'être aussi proche du corps de son ami. Quand il les eût en main et en tendit deux à Rémus l'incitant à se remplir le ventre. Ce dernier avait l'habitude de ne manger que très peu voir même de sauter des repas et cela ne plaisait pas à Black. Il se rassit lentement et entreprit de dévorer le chocolat avec vigueur.

  • Hum, marmonna-t-il la bouche pleine. Je sais que Peeves avait envie d'aller dans les cachots histoire de dérober quelques objets au concierge. Personnellement j'espère croiser ce cher Servilus, ajouta-t-il avec un sourire carnassier. Ce serait le summum de ma journée. Mais je suppose que James va courir derrière Evans toute la matinée. Et toi tu vas probablement me suivre pour éviter que je ne mette le feu à un Serpentard.


Sa remarque fût suivie d'un clin d'œil. Il ne comprendrait jamais pourquoi Dumbledore avait donné le poste de Préfet à Rémus. Certes il le méritait, il était un modèle de droiture, de plus ce rôle avait pour mérite de lui donner un peu de poids au château et de l'aider à voir confiance en lui. Mais le pauvre Lunard était confronté à ses amis jours après jours. Comment pouvait-il décemment punir ses meilleurs amis ? Bien sur Black n'oserait pas se plaindre, ils avaient ainsi une grande liberté de mouvement et Rémus n'enlèverait pas de points à Gryffondor. Même s'il était droit et sérieux il avait tout autant envie que les autres que leur Maison gagne la coupe des quatre Maisons.

  • Et toi que comptes tu faire ? lâcha-t-il avec plusieurs sous-entendus. Le Loup avait des cernes visibles et le fait qu’il fuyait son regard voulait dire qu’il avait quelque chose à cacher. Le jeune sorcier voulait savoir ce qui pouvait tracasser le Maraudeur de la sorte.

made by pandora.


Dernière édition par Sirius O. Black le Mar 4 Juin - 13:30, édité 3 fois
Revenir en haut Aller en bas

Gryffondor

Remus J. Lupin


Remus J. Lupin


Ϟ ARRIVÉE A LONDRES :   29/05/2013
Ϟ PARCHEMINS :   101
Ϟ ANNÉE :   6ème
Ϟ BAGUETTE :   Bois de cerisier, crin de licorne
Ϟ EPOUVANTARD :   La pleine lune, et ses trois meilleurs amis morts.
You always make me smile (ft Sirius) Empty
MessageSujet: Re: You always make me smile (ft Sirius)   You always make me smile (ft Sirius) EmptyVen 31 Mai - 10:55



You always make me smile


feat Sirius&Remus



2 septembre

Sirius était légendaire. Oui, parfaitement légendaire. Au sein de l'école, il était connu comme le Maraudeur le plus égocentrique et le plus apte à se moquer d'autrui. Egocentrique, ça Remus en doutait fort. Ce n'était qu'une façade. Il avait toujours fait passer ses amis avant lui-même. Il ne le faisait certes pas avec tout le monde – ça, il n'y avait que Remus pour faire passer le monde entier, puis lui après – mais de là à le qualifier d'égocentrique, il y avait un gouffre. Cependant, pour ce qui était de se moquer des autres, là on était plus proche de la vérité. Ce n'était jamais gratuitement méchant, sauf auprès de Severus Rogue. Remus ne cautionnait pas le comportement de Sirius et James vis à vis de lui. Il le leur avait dit, mais on ne pouvait pas dire que les deux idiots aient écouté. Remus ne prenait jamais part à ces spectacles d'humiliation publique. Et il tentait de leur faire comprendre par un peu de bourrage de crâne que ce qu'ils faisaient était puéril, et stupide. Mais c'était peine perdue. Parfois, s'il savait se montrer suffisamment sec, il parvenait à obtenir des regrets. Mais ils recommençaient la semaine suivante. Et il ne pouvait pas vraiment obtenir de soutien de la part de Peter là dessus, ils l'écoutaient encore moins que lui. Ainsi allait la vie chez les maraudeurs.
Alors, quand Sirius évoqua l'idée d'apprendre à Lily le gros défaut de James, Remus haussa un sourcil. Oserait-il vraiment ? James était fou de Lily, et ses ronflements n'étaient pas franchement gracieux. Ca n'allait pas améliorer sa côte auprès de la jolie rousse. Remus voyait le tableau d'ici. Lily allait se moquer de lui la prochaine fois que James allait tenter sa chance, et Sirius serait probablement derrière, à rire comme un bossu. L'image était certes amusante, mais James allait bouder un peu, pour sûr. Ou peut-être pas. Il ne savait pas en vouloir à Sirius. C'était ainsi. Probablement Remus le laisserait-il faire. Ce n'était pas comme s'il avait un quelconque pouvoir de persuasion sur l'héritier Black, n'est ce pas ?

Plus le temps passait plus Remus constatait que Sirius était des trois animagus, celui qui aimait le plus se transformer. Ce qui était plutôt logique si l'on y réfléchissait. James avait beau se métamorphoser en un animal majestueux et très beau, il était plutôt envahissant. Et Peter se transformait en rat, ce qui était utile lorsqu'il sortait discrètement la nuit, mais peu flatteur. En revanche, Sirius se changeait en chien pour un oui ou pour un non. Une fille mignonne, le voilà devenu un animal poilu à la langue pendante. Une envie de se défouler ? Il se transformait en chien et partait chasser des écureuils dans le parc (enfin, Remus espérait que c'était ce qu'il faisait...) Et désormais le chien prenait un peu le pas sur l'humain. Lorsqu'il riait, et lorsqu'il fixait Remus. « Ca veut dire que tu as l'impression que je te regarde comme un chien regarderait une saucisse ? » Sirius gloussa à cette idée, et Remus fut secoué également d'un petit rire silencieux. Il espérait bien que non. Remus n'avait rien d'une saucisse. Et puis, il n'y avait définitivement pas assez à manger sur lui. Quoiqu'il y avait eu de l'amélioration ces dernières années. Il ne se privait pas de manger, mais se transformer une fois par mois changeait quelque peu le métabolisme d'un homme. « Non, je dirais plus que tu as le regard du chien qui réclame que l'on lui grattouille les oreilles. » répondit le lycan, une lueur d'amusement au fond des yeux. Patmol adorait que l'on lui grattouille les oreilles. C'était un des moyens de garder ce chien calme. Sitôt que l'on lui grattait juste derrière ses oreilles, il s'asseyait et ne bougeait plus. En général, il finissait pas s'endormir. Parfois, Remus se disait qu'il serait bien plus simple de surveiller Sirius s'il était toujours sous sa forme de chien. Peut-être devrait-il lui offrir un collier anti-puces, comme ça il pourrait rester un animal, vu qu'il adorait cela. Et puis, si Sirius restait Patmol, cela éviterait à Remus de le voir parfois si déçu et triste. Il s'était aperçu du coin de l'oeil que le sourire de l'animagus disparaissait dès que son regard à lui se détournait. Mais Remus était ainsi. Il n'aimait guère affronter directement le regard des gens. Ils ne lui renvoyaient jamais la bonne image. Quoiqu'avec ses trois meilleurs amis, c'était différent. Sitôt qu'ils avaient appris pour sa condition, et qu'ils lui avaient assuré qu'il n'était pas un monstre, il pouvait supporter leur regard. Mais désormais, il y voyait de l'inquiétude. Peter, Sirius et James s'inquiétaient continuellement pour lui. Mais il allait bien. Vraiment. Il avait un peu mal physiquement, mais ça allait. « Tu me connais bien Lunard. » Ce n'était qu'un murmure de Sirius. Evidemment qu'il le connaissait bien. « Mais te savoir apaisé compte plus pour moi qu'une bonne nuit de sommeil. » Remus leva les yeux au ciel, en secouant légèrement la tête. C'était un cercle infernal. Sirius s'inquiétait pour lui, alors il dormait moins. Du coup, Remus s'inquiétait pour lui. Et si Remus s'inquiétait, Sirius s'inquiétait. Ils n'allaient jamais s'en sortir.

Mais Remus n'allait pas épiloguer là dessus, et il préféra demander quel était le programme de la première journée des Maraudeurs. Pendant qu'il demandait, Sirius se pencha vers lui. Remus qui était toujours en alerte leva un sourcil, mais ne fit pas un geste, ni ne posa de question. Il sentit la main de son ami farfouiller dans une poche de la cape qu'il lui avait prêté, et en sortit quelques Chocogrenouilles. Sirius était un tel estomac sur pattes qu'il se baladait carrément avec de la nourriture dans ses poches. Il en fourra deux dans les mains de Remus, ne lui laissant pas vraiment le choix. Et même s'il n'avait pas faim, Remus les accepta de bon cœur, parce que c'étaient des Chocogrenouilles, et qu'il adorait cela. Etrangement, c'était une chose qui n'avait jamais changé chez lui, son amour pour le chocolat. Avec l'âge et l'approche de la pleine lune, il se mettait à aimer de plus en plus la viande – quasi crue parfois ce qui avait le don de dégouter Peter – mais le chocolat restait une valeur sûre. Sirius s'était rassis à côté de lui, et mangeait presque goulument son chocolat, alors que Remus déballait précautionneusement la première grenouille. Il en cassa un petit bout qu'il laissa fondre sur sa langue. Il mangeait toujours lentement. C'était pour cela aussi qu'il mangeait un peu moins que les autres. Il ne se jetait pas sur la bouffe comme un mort de faim, lui ! Sirius était toujours le premier à dévorer tout ce qu'il lui passait sous la main. Et il se préoccupait peu de parler la bouche pleine ! « Hum... » commença-t-il avec sa bouche pleine de chocolat. Remus roula un peu des yeux, histoire de. On ne t'a jamais appris les bonnes manières Black ? Pensait-il avec amusement. « Je sais que Peeves avait envie d'aller dans les cachots histoire de dérober quelques objets au concierge. » Ca, c'était bien une idée digne du pire fantôme de Poudlard. Et nul doute que Sirius approuvait. Dès qu'une mauvaise blague était à faire, il fonçait. « Personnellement j'espère croiser ce cher Servilus » continua Sirius, en arborant un sourire qui ne présageait rien de bon. Remus ne répondit pas, mais son silence en disait bien plus long. Il n'approuvait pas. « Mais je suppose que James va courir après Evans toute la matinée. Et toi tu vas probablement me suivre pour éviter que je ne mette le feu à un Serpentard. » Et là dessus, Sirius eut le culot d'ajouter un clin d'oeil. Remus ne put s'empêcher de secouer la tête d'un air réprobateur. « J'ose espérer que tu ne feras pas ça, même si je ne te colle pas aux fesses. » répondit-il avec sa voix de préfet. C'était un ton très sérieux, un peu paternaliste, qui s'il marchait bien auprès des premières années n'avait que peu d'effet sur ses amis. Dumbledore avait eu cette idée un peu étrange de le nommer Préfet, sûrement pour qu'il calme ses amis, mais il devait s'en mordre les doigts désormais. Poudlard était toujours victime des farces de ses plus turbulents élèves, et Remus était tout bonnement incapable de punir ses amis. Encore moins d'enlever des points à Gryffondor. Plusieurs fois Lily lui avait conseillé d'être un peu moins souple avec ces idiots, mais il ne savait pas y faire. « Et toi que comptes-tu faire ? » la façon dont Sirius disait ça évoquait plus « que vas-tu faire que tu ne nous dis pas » que « que vas tu faire de ta journée ? » Remus réfléchit un instant à sa réponse. Il n'allait pas mentir. « Et bien, je vais sûrement aller à la bibliothèque. Et ne fais pas cette tête Sirius, ce n'est pas l'Enfer. » ajouta-t-il devant la tête d'enterrement que son ami tirait. Y aller lui ferait du bien, à lui aussi. « Je vais sûrement avoir quelques obligations de préfet avec Lily. » continua-t-il d'énumérer. Ce n'étaient pas des choses que Sirius trouvait intéressantes, il le savait bien. « Et, je pense aller voir Mme Pomfresh. » termina-t-il avec un petit sourire qui se voulait rassurant. Ca, par contre, ça risquait d'attirer un peu plus l'attention de Sirius. Ce n'était rien de bien grave, simplement histoire de prévoir deux ou trois trucs pour les prochaines pleines lunes, et éventuellement demander une potion de cicatrisation des plaies. La dernières pleine lune avait laissé des traces, et sa mère étant une moldue les avait soignées... A la moldue. Son bras était encore couvert d'un bandage qui n'était guère utile. Son père était très pris par le travail, il n'avait pas vraiment eu le temps de lui acheter des potions. Du coup, la très chère et estimée Mme Pomfresh restait la solution idéale.



(c) alysha
Revenir en haut Aller en bas

Gryffondor

Sirius O. Black


Sirius O. Black


Ϟ ARRIVÉE A LONDRES :   16/05/2013
Ϟ PARCHEMINS :   405
Ϟ ANNÉE :   6 ème
Ϟ BAGUETTE :   Bois de chêne, trente centimètres, relativement rigide, ventricule de dragon
Ϟ EPOUVANTARD :   James mourrant
You always make me smile (ft Sirius) Empty
MessageSujet: Re: You always make me smile (ft Sirius)   You always make me smile (ft Sirius) EmptyDim 2 Juin - 17:18

Il y a un moment dans la vie où l’on se retrouve à la croisée des chemins. Les choix qu’on fait à ce moment là peuvent déterminer tout le restant de notre vie. Bien sûr face à l’inconnu, la plupart d’entre nous préfèrent faire demi-tour.

You always make me smile

Un vol de hiboux les survola. Probablement transportant du courrier. Le parc était toujours silencieux. Hagrid n'était pas revenu de sa promenade matinale et les Professeurs devaient sans doute encore dormir. C’était une heure agréable que le jeune homme aurait aimé passer à dormir. Il adorait les très longues grasses matinées. Celles où il se réveillait en milieu d’après-midi. Chose impossible à Poudlard. Et encore moins réalisable entouré de James. Ce dernier le forçait à se lever tous les matins – même ceux où ils n’avaient pas cours – pour aller admirer le teint de porcelaine de sa jolie rousse préférée. Black se levait alors et se laissait guider par son ami, baillant et râlant pour la forme. Sans son aide il n’attendrait probablement jamais la Grande Salle et serait en retard à tous les cours se déroulant avant quinze heures. Rémus lui se chargeait de lui rappeler qu’ils avaient des devoirs à rendre. Et Peter. Et bien Peter était simplement là. Il riait de ses blagues douteuses et c’était suffisant. Que ferait-il sans ses amis ?

  • Oh oui j'adore ça ! lâcha-t-il d'une voix enjouée. S’il était sous sa forme animale il aurait surement remué la queue et sa langue aurait pendue. Mais Sirius Black ne se laisserait pas aller à de tels agissements sous sa forme humaine. Hum… Oublie ça, ajouta-t-il confus.


Sa réplique fut suivie d'une légère grimace. Rémus avait raison il se comportait décidément de plus en plus comme un chien. Bientôt il marcherait la langue pendante et la bave aux lèvres. Ce qui n'était guère bon pour son image de séducteur. Mal à l’aise il passa une main dans ses cheveux mi-longs, geste qu’il copiait inconsciemment sur Potter. Pourtant il ne pouvait contredire son ami sur la véracité des faits. Parfois le soir dans leur chambre commune Sirius se changeait en chien et se laissé caresser le derrière de l'oreille par Rémus pendant que ce dernier lisait un énième bouquin. Et souvent il s'endormait à ses pieds comme un bienheureux. Sa forme l'Animagus ne l'avait pas choisit au hasard, il aurait pu devenir un chat au vu de son caractère paresseux mais sa loyauté et sa fidélité vis à vis de ses amis avaient eu raison de lui. Le chien était après tout le meilleur ami de l'homme. Il regarda son ami grignoter les friandises qu’il lui avait apporté alors que lui-même avait déjà finit sa Chocogrenouille. C’était à se demander s’il sentait le goût de ses aliments. Étrangement la réponse était oui. Black adoré mangé. C’était dans sa nature. Et avec les banquets du château il était servit.

Sirius se rendit compte que ses idées n'emballaient pas le Loup. Plus particulièrement la dernière. Après tout rare était les envies de Sirius qui plaisaient à ce dernier. Le jeune sorcier n'hésitait jamais à rire d'autrui, à créer des disputes ou des ennuis à ceux qu'il jugeait stupides ou qui le dérangeait. James était son ami mais tout deux adoraient se moquer l'un de l'autre. Gentiment bien entendu, ils ne se permettraient pas de se blesser. Il était très rare qu’ils se disputent, ce qui arrivait encore moins souvent depuis l'entrée de Rémus dans leur vie. Son calme et sa gentillesse venait à bout de la moindre colère des Maraudeurs. Le jeune homme trouvait constamment le moyen de les apaiser ou de les raisonner. Lui seul pouvait se targuer d'avoir réussi à temporiser les actions parfois –souvent - méchantes des deux jeunes sorciers. Le jeune sorcier se demandait souvent comment son ami parvenait encore à les supporter et comment il s’y prenait pour toujours trouver les mots justes. Ce garçon devait être un saint. Black haussa négligemment les épaules sans se rendre vraiment compte de l’atrocité de ses paroles. Et pourquoi ne le ferait-il pas ? Sirius n'écoutait personne. Faux. James avait du pouvoir sur lui. Un pouvoir dangereux. Et Sirius s'en fichait. Il donnerait sa vie pour Potter, son âme et son cœur s'il le fallait. Il se damnerait en Enfer pour offrir le bonheur à son frère. Sa vie n'avait que peu d'importance sans lui. Régulus n'était plus à ses côtés depuis fort longtemps et il n'avait jamais lié de liens affectifs avec ses parents et encore moins avec ses cousines et cousins. Quand on voyait l'état de Bellatrix au jour d'aujourd'hui il se gratifiait de ne pas avoir suivit leur prérogative. Car Sirius était né dans le but de glorifier la famille Black et non dans celui de salir son nom. Ce qu'il faisait depuis son entrée à Poudlard. Depuis son admission à Gryffondor. LA Maison haït de Serpentard. Un sourire furtif éclaira son visage à cette pensée. A souvenir de la lettre qu'il avait écrite à ses géniteurs pour leur annoncer la "merveilleuse" nouvelle. Leur réponse ne l'avait pas déçu. Il avait même reçut une Gueulante qui avait explosée en plein dans la Grande Salle. Mais Black était resté très digne, seul ses poings serrés sur ses genoux témoignaient de sa colère intérieure. Son visage était demeuré impassible. Ses amis eux avaient pu voir briller une lueur de fierté et de dégoût dans son regard. Il était à deux doigts d'être renié de la famille. Malheureusement ça n'avait pas suffit. Ses parents avaient bon espoir de faire de lui un véritable Black à sa sortie de Poudlard et ne cessait de le pousser à se comporter un peu plus comme Régulus Black. Comme s'il avait envie de ressembler à son idiot de frère ! Comme si épouser les idées du Mage Noir lui ressemblait. Jamais il ne tomberait dans la magie noire. Il avait beau être détestable, cruel et parfois sans pitié Sirius avait un bon fond. Il éprouvait de l'amour, il avait des amis, des ambitions, des rêves. Son âme n'était pas totalement noire. Il lui restait un espoir d'échapper au mariage forcé et à sa destinée. Et il se nommait James Potter.

  • Je suppose que répondre à ta question serait inutile, répondit-il simplement la voix dénuée d'intonation.


C'était un sujet de discorde à éviter. Rémus ne pouvait s'empêcher de vouloir le résonner même après cinq ans passés à ses côtés. Sirius était têtu. Il était difficile de lui faire lâcher le morceau. Sa forme animale était surement liée à cet entêtement à la limite de la stupidité. Fort heureusement le sujet glissa vers Rémus au grand soulagement du sorcier. Il n'avait aucune envie de se disputer avec Lunard de si bonne heure. Ses yeux gris ne cessaient de fixer son compagnon alors qu'il lui racontait son ennuyante journée. Comment se faisait-il que garçon aussi brillant ait envie de s'enfermer des journées entière dans une bibliothèque ? N'avait-il pas envie de s'aérer ? De respirer un bol d'air frais ? Les jambes de Sirius fourmillaient d'énergie refoulée. Il leva les yeux au ciel à la réplique de Rémus. Il le connaissait par cœur. Un sourire étira ses lèvres, il avait le mérite de toujours lui redonner le sourire.

  • Si tu le dis Lunard, murmura-t-il.


Il lisait dans son regard une lueur de désapprobation. Pour lui il était inconcevable de réussir son année sans réviser. Mais Sirius y était toujours parvenu. Elève brillant, doué et très intelligent il était d'une fainéantise à toute épreuve lorsqu'il s'agissait de réviser ou de rendre un devoir. Black ne supportait pas la moindre règle, la moindre obligation lui arrachait des gémissements à fendre le cœur. Un sourcil relevaient Sirius se retint de réprimander Rémus. Il passait énormément de temps avec Lily. Secrètement il espérait que son ami ne se soit pas trop attaché à la rouquine. James ne le supporterait pas. Et si Lily choisissait Potter le Loup Garou serait anéantit. Et vice versa. Et Black n'avait aucune envie de s'interposer entre ses deux amis. Le fil de ses pensées fut interrompu par une nouvelle information bien plus intéressante.

  • Tu n'as plus de Potion ? demanda-t-il intrigué. Où y-a-t-il autre chose que tu ne me dis pas ?


Parfois Sirius prenait de la Potion tue Loup quand les nuits s'annonçaient trop difficiles à supporter. Bien évidemment depuis que les Maraudeurs étaient devenus des Animagus dans le but de le suivre chaque nuit il était rare qu'il en boive le contenu. Mais tout de même. Son organisme atteignait de temps à autre ses limites. Lui-même ressortait la majeure partie du temps avec des bleus, des contusions, des côtes cassées. James et lui s'introduisaient alors à l'infirmerie pour soigner les blessures les plus simples et ils avaient du apprendre à maitriser des Sortilèges guérisseurs avant l'heure. Sans quoi ils auraient du se justifier auprès du Directeur sur leurs agissements Nocturnes. Ils étaient d'ailleurs bien bête de croire que Dumbledore ne se doutait de rien.

made by pandora.
Revenir en haut Aller en bas

Gryffondor

Remus J. Lupin


Remus J. Lupin


Ϟ ARRIVÉE A LONDRES :   29/05/2013
Ϟ PARCHEMINS :   101
Ϟ ANNÉE :   6ème
Ϟ BAGUETTE :   Bois de cerisier, crin de licorne
Ϟ EPOUVANTARD :   La pleine lune, et ses trois meilleurs amis morts.
You always make me smile (ft Sirius) Empty
MessageSujet: Re: You always make me smile (ft Sirius)   You always make me smile (ft Sirius) EmptyMer 5 Juin - 12:23



You always make me smile


feat Sirius&Remus



2 septembre

Une autre part de la « légende » de Sirius Black - ou tout du moins celle que Remus connaissait et approuvait – était sa capacité à obtenir de bonnes notes (souvent très bonnes d'ailleurs) sans jamais travailler. Oh, ça, c'était un peu exagéré. Il travaillait, parfois. Simplement, nettement moins que Remus par exemple. Quelque part, cela aurait pu le rendre jaloux, ou envieux. Mais non. Il était plus amusé de voir son ami parier sa réussite sur son talent seulement. Remus savait qu'il aurait pu en faire autant, mais pour lui passer du temps à réviser n'était pas un problème. James était du même acabit que leur ami canin – au grand dam de Remus – et Peter était celui qui n'avait pas suffisamment confiance en lui pour croire qu'il pouvait seulement réussir. Il obtenait des notes un peu moyennes, mais rien de bien catastrophique. Et puis, les maraudeurs étaient toujours là pour l'aider lorsqu'il en avait besoin ! Aussi, lorsque Sirius leva les yeux au ciel alors que Remus lui conseillait de se rendre à la bibliothèque un peu plus souvent que pour draguer de jeunes filles, il ne fut pas surpris. Pourtant, il y avait un petit sourire sur les lèvres fines de son ami. Un jour, sa fainéantise allait le perdre.

« Tu n'as plus de potions ? » demanda Sirius lorsque Remus annonça qu'il devait se rendre à l'infirmerie. Ce dernier se retint de sourire. Il savait bien qu'il réagirait à cela. « Ou y a-t-il autre chose que tu ne me dis pas ? » Les maraudeurs – et étrangement Sirius en particulier – avaient toujours eu cette habitude un peu étrange de le surprotéger. Etait-ce pour son apparence toujours un peu maladive ? Ou simplement par compassion ? Remus l'ignorait, et il n'irait pas demander. Non, à la place, il reporta son regard sur le parc de plus en plus lumineux. Il expira doucement, se préparant mentalement à affronter le regard inquiet et peut-être un peu agacé de Sirius. « Oui, il me faut des potions tue-loup, j'ai épuisé mon stock cet été... Et encore, ça n'a pas été suffisant. » Un sourire un peu triste vint faire surface sur le visage fatigué de Remus. « J'ai... Le loup » corrigea-t-il. Il n'était pas cette bête féroce. Quoiqu'il reprenait un peu le contrôle parfois, il n'y avait rien à voir entre le Remus de tous les jours, et le Remus de la pleine lune. Pendant un temps, il s'était dit que peut-être, il était réellement ce monstre. Et puis, cette idée était passée. Il ne s'estimait toujours pas digne de ses amis, mais au moins, il supportait de vivre avec des gens. Il était le grand méchant loup, oui, mais seulement une fois par mois. « Le loup supporte moins bien la solitude depuis que vous êtes là. » reprit-il, sans se départir de son petit sourire. La dernière pleine lune avait été en réalité affreuse. Il s'en souvenait par quelques flashs. Le loup avait attendu pendant un temps, pour que ses amis cerf, chien et rat arrivent. Et en voyant qu'ils ne viendraient pas, il était rentré dans une rage folle. Doucement, il releva le côté droit de la cape, et sa manche, dévoilant son bras enroulé dans un bandage. « Ma mère n'est pas une sorcière, elle a fait à l'ancienne. Et, ce n'est pas vraiment efficace. » ajouta-t-il, avec une petite pointe d'humour. Il baissa de nouveau la manche, et resserra la cape autour de lui. Il détestait avoir à montrer ses faiblesses, mais il savait bien que si Sirius s'en rendait compte plus tard, il n'aurait pas été heureux. Du tout. « J'ai donc besoin d'une potion pour soigner les blessures, aussi. » termina-t-il, un peu honteux et désolé.

Remus ne regardait toujours pas son ami dans les yeux. Il savait ce qu'il risquait d'y voir. Alors, à la place, il regardait le parc s'éveiller. Au dessus de la forêt, des oiseaux volaient. Il y avait une ou deux personnes qui sortaient du château pour s'aérer de bon matin. Il était tiraillé par deux pensées. L'idée qu'à la prochaine pleine lune, il retrouverait ses amis à quatre pattes pour apaiser le loup, et l'autre pensée qu'en même temps ce n'était pas bien. D'une part, parce que si Dumbledore le découvrait – quoiqu'il devait le savoir, ce vieillard savait tout – ils auraient des ennuis. Et d'autre part parce que Remus savait bien ce qu'il se passait pour eux. Ils étaient souvent blessés. Quelques fois, il ne s'agissait que de quelques bleus, et Remus culpabilisait mais les garçons s'en remettaient et lui disaient de la fermer. Et parfois, il savait qu'ils s'en tiraient avec des os cassés. Et là, Remus s'enfermait dans un mutisme coupable, et ce même s'ils se soignaient très vite. Il avait toujours terriblement peur de les tuer, par accident. Avec le temps, c'était devenu sa plus grande peur. En général, le loup ne leur voulait aucun mal, mais il jouait un peu brutalement. Et s'il se mettait en colère il se montrait bien plus violent. Si un jour, l'un d'eux mourait par sa faute, il ne s'en remettrait jamais...

Et puis, soudain, une nouvelle pensée le frappa, comme un souvenir. Il datait d'il y avait quelques mois, à la pleine lune, lorsqu'il était transformé. Sirius avait bien du se rendre compte que Remus pensait soudain à autre chose, car d'une expression mélancolique, presque déprimée, il venait de passer à un air soucieux, une petite ride entre ses sourcils désormais froncés. « Sirius... » commença, interrompant Sirius si ce dernier avait ouvert la bouche (il n'écoutait qu'à moitié, perdu dans ses songes). Il commençait à se souvenir plus distinctement. C'était en mai. Ils étaient sortis dans la forêt interdite, et il courrait vite, suivi par Sirius avec qui il aimait faire la course sous sa forme de loup. James marchait derrière, droit et digne, Peter perché sur ses bois. Et puis, il s'était arrêté. Une odeur nouvelle. Humaine, mais animale en même temps. Il avait tourné de cap, et s'était dirigé un peu plus vers l'orée de la forêt. James avait bien essayé de l'en empêcher, mais Remus l'avait ignoré. Et il l'avait vue là. Elle l'avait regardé, droit dans ses yeux de loup, avant de fuir à toute vitesse. « Sirius, en mai, dernier, tu te souviens du renard ? » C'était une petite renarde. Le loup garou l'avait regardé fuir, et Sirius était arrivé à temps pour la voir fuir aussi. Mais il y avait eu quelque chose d'étrange à son sujet. Et Remus venait à peine de le réaliser. « Rien ne t'a paru bizarre à son sujet quand tu l'as vu ? » demanda le lycan, ce coup-ci en reportant son regard sur son ami. Il regardait Sirius droit dans les yeux, comme s'il pouvait voir directement en lui, dans ses souvenirs s'il pouvait confirmer ses doutes. « C'était pas un renard, Sirius. » conclut Remus d'un air à la fois sombre, et à la fois un peu sous le choc. Il s'en souvenait très bien. Dans son regard, sa posture, son odeur, tout ressemblait à un renard, mais n'était pas un renard. Exactement comme Sirius, Peter, ou James. Ils ressemblaient à des animaux, mais au fond, ils étaient toujours des humains. Et ce renard, c'était la même chose. « Il y a un autre animagus non déclaré dans l'école. »

Remus ignorait pourquoi tout ça venait juste de le frapper. Peut-être parfois le loup qui sommeillait en lui lui envoyait-il des messages ? Etait-ce une nouvelle mission alors ? Trouver qui était cet animagus ? Remus ne pouvait s'empêcher d'être curieux. Et en même temps, il venait de tirer une sonnette d'alarme dans sa tête. Cette fille – il en était sûr – savait qu'un loup garou se baladait parfois dans le parc de l'école, accompagné d'un cerf, d'un rat et d'un chien. Si elle décidait de le dire à un professeur, il ne mettrait pas bien longtemps à faire un lien avec Remus, et par extension avec les maraudeurs. Leur secret était quelque peu en danger désormais. Il avait envie de la chercher, et en même temps, lui dévoiler son identité n'était pas une bonne idée.

« Mon vieux Patmol, je pense que pour la prochaine pleine lune il faudrait éviter de sortir... Si on a un peu de chance, la renarde va croire qu'elle a rêvé, et qu'il n'y a pas de loup-garou dans Poudlard ! » souffla Remus, d'un sourire sans joie en repliant ses jambes contre sa poitrine. Il ressemblait désormais à une boule dont la tête dépassait d'une cape. Cette décision l'embêtait un peu. Il aimait bien sortir avec ses amis. Mais chez Remus, la prudence l'emportait sur le reste.



(c) alysha
Revenir en haut Aller en bas

Gryffondor

Sirius O. Black


Sirius O. Black


Ϟ ARRIVÉE A LONDRES :   16/05/2013
Ϟ PARCHEMINS :   405
Ϟ ANNÉE :   6 ème
Ϟ BAGUETTE :   Bois de chêne, trente centimètres, relativement rigide, ventricule de dragon
Ϟ EPOUVANTARD :   James mourrant
You always make me smile (ft Sirius) Empty
MessageSujet: Re: You always make me smile (ft Sirius)   You always make me smile (ft Sirius) EmptyMer 5 Juin - 17:14

Il y a un moment dans la vie où l’on se retrouve à la croisée des chemins. Les choix qu’on fait à ce moment là peuvent déterminer tout le restant de notre vie. Bien sûr face à l’inconnu, la plupart d’entre nous préfèrent faire demi-tour.

You always make me smile

Il lui semblait que ses questions avaient touché un point sensible. Rémus n'osait plus le regarder en face. Signe qu'il était nerveux, triste ou contrarié. Ou tout en même temps. Avec les années l'Animagus avait apprit à reconnaitre les signaux que ses amis renvoyaient. Tout comme eux pouvait rien qu'à sa gestuelle deviner son état émotionnel.

Les sourcils froncés il écoutait son ami lui expliquer que la Potion tue Loup n'avait pas été suffisante. Il se mordit la lèvre sous le coup de l'émotion. Il aurait du venir voir Rémus les soirs de Pleine Lune... Jamais il n'aurait du le laisser seul affronter ses démons. Il s'était montré égoïste et s'en voulait énormément. Comment avait-il pu laisser son ami souffrir ainsi ? Jamais Sirius ne pourrait se le pardonner. Le sourire teinter de tristesse de son ami lui serra le cœur. Il refoula l'envie de se répandre en excuse et préféra l'écouter parler. Il espérait que ça puisse lui faire du bien de pouvoir raconter son expérience à un ami. Un ami qui ne le jugerait jamais. Qui se fichait royalement qu'il soit un Loup, un Vampire ou même un Lutin du Père Noël. Tant qu'il restait Rémus. Son ami avec un "petit problème de fourrure" comme le répétait parfois James.

Sirius remarqua la distinction qu'il faisait entre le Loup et sa personne. Il n'accepterait jamais qu'une part de lui se changerait à jamais en Loup-garou. C'était peut-être ça son problème. Il se voyait comme un monstre. Du moins avant sa rencontre avec les Maraudeurs. Depuis qu'ils s'étaient connus Lunard avait fait un travail remarquable sur lui-même. Il apprenait - non pas à s'aimer c'était bien trop tôt - mais au moins à s'accepter tel qu'il était. Un gars timide et bourré de qualités. De plus ils s’amusaient énormément les soirs de Pleines Lunes. Patmol adorait se transformer en chien. Jouer avec Lunard sous le regard de Cornedrue et Queudver. C’était un des moments qu’il préférait à Poudlard. Bien sur par moment leur jeu devenait violent et le chien noir s’en tirait avec quelques blessures le plus souvent sans gravité. Qu’importait il passait sa nuit avec ses amis. Loin de tout jugement. Loin de toutes règles absurdes. Sous le regard pâle de la Lune ils étaient eux-mêmes sans artifices.

Les prunelles grises de l'Animagus se voilèrent de tristesse en découvrant les blessures du Loup. C'était effroyable de le voir dans un tel état. Et encore plus de savoir qu'ils étaient tous passé à côté de ça. Sales gosses égoïstes. Anéantit il ne put même pas sourire à l'évocation des soins quelque peu inappropriés de sa mère. Il refoula au plus profond de son être l’envie de toucher ses griffures. L’envie de pleurer. L’envie de le serrer contre lui et de lui promettre une vie meilleure. Ce n’était pas dans ses habitudes de s’épancher ainsi.

  • Rémus... Je suis désolé, murmura-t-il bêtement. Il était rare que Sirius Black présente ses excuses auprès de quelqu'un. Tout est de notre faute ! Nous aurions du être là. Chaque été, chaque soir de Pleine Lune. Je m'en veux terriblement de t'avoir laissé souffrir de la sorte. Mais c'est finit. Je ne te laisserai plus jamais Lunard. Tu as ma parole, ajouta-t-il les yeux brillants de colère contre sa propre personne.


Et quand Black promettait quelque chose il s'y tenait. Quoiqu'il arrive. Il ne supportait pas de voir le jeune Sorcier souffrir. C'était plus fort que lui. Il éprouvait un sentiment de protection prononcé vis à vis de ce dernier. Comme s'il était son petit frère. Non pas qu'il jugeait Rémus incapable de se défendre. Au contraire. Il était brillant, intelligent et travailleur. S'il n'avait pas peur qu'on découvre sa véritable nature il pourrait sans difficulté devenir Professeur ou même Ministre de la Magie. Sirius en était persuadé. Il voulu continuer à le parler, essayer de le rassurer mais son compagnon lui semblait dans une autre dimension. Il se demandait bien à quoi il pouvait penser mais n'oser par l'interroger. Parfois il était bon d'avoir son jardin secret. C'était bien de partager ses pensées avec ses amis. Malgré cela chacun avait besoin de ses instants privilégiés. Sirius sentait que Rémus fuyait son regard. Avait-il peur qu’il le juge ? Qu’il regrette un jour de le soutenir à chaque mutation ? Qu’il se rassure ça n’arriverait jamais. Rémus faisait parti de sa vie. De sa famille. Et il était lié à lui bien plus que par le sang.

Le visage du jeune homme changea radicalement d'expression. De pensif et triste il devint brutalement inquiet. Sirius ouvrit la bouche pour lui demander ce qui l'inquiétait tant mais ne pu émettra aucun son. Son ami avait reprit la parole comme s'il se parlait à lui-même. Et de la façon dont il prononça son prénom il venait de penser à quelque chose de grave ou du moins d'important. Au souvenir de leur rencontre avec un renard Black haussa nonchalamment les épaules. Il s'en souvenait oui. Mais en quoi cela importait-il ? C'était il y a longtemps maintenant. Et sur le coup il avait juste pensé que Rémus avait un petit creux. Il lui arrivait de vouloir dévorer des animaux vivants lors de ses mutations. D'ailleurs il le voyait de plus en plus souvent dévorer de la viande presque crues. Dégoutant à voir.

  • Hum oui je me souviens, dit-il surpris d'un tel revirement de discussion. Euh... marmonna-t-il avant de hausser les épaules.


C'était un renard non ? Quelle importance ? Rémus enchainait ses phrases comme s'il n'attendait pas de réelle réponse de son ami. Il avait l'impression qu'il discutait avec lui-même à haute voix. Sirius ne prenait pas la mouche. Il avait l'habitude que Rémus parle ainsi. C'était sa façon à lui de mettre ses idées au clair. Son ami eût vite fait de le contredire. Contrairement à eux le gêne du Loup c'était mélangé au sien. Tandis que Sirius restait humain même s'il se transformait régulièrement. Il prenait les habitudes du chien mais ne serait jamais réellement un chien. Lunard lui était à demi-Loup. Il percevait, entendait, ressentait des sensations hors de leur portée. Ainsi il avait rapidement compris que le Renard qu'ils avaient croisés n'en était pas vraiment un. Il fronça alors les sourcils réfléchissant à la meilleure solution possible. Il n'avait jamais envisagé qu'une telle chose puisse se produire. Devenir un Animagus n'était pas une mince affaire. Il fallait un niveau de magie qui frôlait l'excellence, une longue pratique, énormément de force mentale et beaucoup de patience. Peu de Sorcier arrivait à un tel niveau. Les Maraudeurs avaient eu la chance de pouvoir se soutenir lorsqu'ils avaient du mal à muter. Sans se soutient aucun d'entre eux n'y serait parvenu aussi rapidement. Surtout Queudver.

Black avait subitement envie de faire des recherches approfondies pour découvrir qui se cachait derrière ce Renard. Non pas qu'il veuille devenir son ami mais il voulait découvrir qui était aussi brillant pour réussir un tour pareil. Et surtout être sur que Rémus et leur secret commun ne courre aucun danger. Si l'Animagus était un Serpentard il ne donnait pas cher de leur peau.

Sirius réprima une forte envie de rire. Il ne se moquait pas de Rémus. Seulement il ne pensait pas la même chose que lui. S'il se transformait en Loup à chaque Pleine Lune la venue d'un Renard ne l'aurait pas déranger. Au contraire. Son caractère impulsif et son côté tête brûlée l'aurait poussé à continuer ses virées nocturnes et à démasquer la personne qui se cachait derrière l'animal. Néanmoins il comprenait la détresse de Rémus. Il savait que son ami avait peur qu'on découvre sa vraie nature et de perdre sa place à Poudlard et dans la société magique. Le jeune sorcier n'avait jamais compris pourquoi ça posait autant de problème qu'un Sorcier se change en Loup. Ce n'était qu'une fois par mois. Et de plus la date était précise, aucune surprise. Il n'y avait donc aucune peur à avoir. Jamais il ne se transformait lors d'un diner ou en plein cours. La société le dégoutait.

  • Si tu juges préférables de rester enfermer... Je ne peux qu'approuver ton choix murmura-t-il les yeux rivés sur lui. Rémus, ajouta-t-il en s'approchant doucement de lui. Il s'installa à ses côtés et passa un bras autour de lui. Regarde-moi Lunard. De sa main libre il entreprit de lui faire relever la tête d'une petite impulsion sous le menton. Tu n'es pas un paria. Tu es mon ami. Tu es un garçon admirable. Bien meilleur que nous tous. Tu es brillant, sérieux, intelligent et même pleins d'humour ! lança-t-il avec un grand sourire. Quoiqu'il arrive nous serons là à tes côtés. Pour la vie. Tu ne seras plus jamais seul Lunard. Tu devras me supporter encore longtemps !


Un éclat de rire ponctua sa dernière phrase. Et il en fallait pour supporter ses farces, son attitude souvent abjecte et son humour étrange. Et Rémus réussissait. Chaque jour, chaque nuit. Sans jamais perdre son sang froid. Bien parti pour détendre l'atmosphère il continua sur sa lancée :

  • Moi qui pensais que nous étions les seuls à avoir réussi à nous métamorphoser si jeunes. Je suis déçu Rémus. Tellement déçu...soupira-t-il en reniflant faussement attristé par la nouvelle.


Bien sur ça lui en foutait un coup à sa fierté. Il pensait réellement qu'aucun élève à Poudlard n'était assez brillant pour se changer en animal si tôt. Mais soit. Il allait devoir faire avec. Et surtout discuter avec James pour découvrir celle qui pouvait à tout moment les démasquer. Rapidement il retrouva son sourire. Un peu pour rassurer Rémus, un peu pour se rassurer lui-même.

made by pandora.

Revenir en haut Aller en bas

Gryffondor

Remus J. Lupin


Remus J. Lupin


Ϟ ARRIVÉE A LONDRES :   29/05/2013
Ϟ PARCHEMINS :   101
Ϟ ANNÉE :   6ème
Ϟ BAGUETTE :   Bois de cerisier, crin de licorne
Ϟ EPOUVANTARD :   La pleine lune, et ses trois meilleurs amis morts.
You always make me smile (ft Sirius) Empty
MessageSujet: Re: You always make me smile (ft Sirius)   You always make me smile (ft Sirius) EmptyMer 5 Juin - 21:46

Remus J. Lupin a écrit:


You always make me smile


feat Sirius&Remus



2 septembre

C'était une chance, en réalité que Remus ait détourné le regard. Il se doutait de ce qu'il verrait dans celui de Sirius, mais y être confronté, c'était une autre paire de manche. S'il l'avait vu, se mordre la lèvre, la culpabilité débordant de ses yeux gris, la tristesse en constatant ce que Remus avait vécu durant l'été... Probablement Remus aurait cessé de parler, pour ne plus jamais se montrer faible, pour ne plus jamais infliger cela à ses amis. Voilà pourquoi il ne pouvait pas vivre avec des gens. Soit ils le rejetaient – et au fond de lui, la paranoïa continuait de le harceler avec la pensée qu'un jour les Maraudeurs allaient comprendre le danger qu'il était réellement et allaient le bannir de leurs vies – soit ils s'inquiétaient. Et vivaient mal ses plaies. Mais c'étaient ses plaies. Ca faisait partie de la malédiction, ça allait avec, il n'avait pas le choix. Et personne d'autre n'avait à se sentir coupable pour cela – sauf celui qui lui avait infligé cela. Alors, heureusement que Remus ne voyait pas le regard de son ami, sans quoi il se serait senti tout aussi triste. Car il ne se sentait pas si triste, dans le fond. Il commençait à se dire que voilà, les choses étaient ainsi. Il souffrait, c'était sa punition pour... Pour rien. L'absurdité même de sa vie. De loin, il entendait les murmures de Sirius, mais n'y prêta pas attention pour l'instant, tant il était ailleurs, dans ses pensées. Il avait souvent tendance à faire cela, se perdre dans les méandres de son cerveau. Lorsque James et Sirius ne suivaient pas en cours car ils étaient trop occupés à préparer de nouvelles farces, Remus ne suivait pas, car il était dans la lune. N'était-ce pas là une douce ironie ?

Remus n'était guère surpris, lorsque plusieurs minutes plus tard, il avait tourné de nouveau ses iris dorés vers Sirius, d'y voir de la surprise. Cette histoire d'animagus était vraiment étonnante. Allez savoir pourquoi cela ne l'avait pas frappé plus tôt ! Et il n'était pas sans savoir que c'était une chose très difficile à accomplir. Ses trois amis le lui avaient caché. Ils n'avaient pas voulu le mettre au courant tant qu'ils n'étaient pas à un stade d'apprentissage suffisamment avancé pour que Remus ne puisse plus leur dire de cesser. Mais il savait qu'ils avaient connu des difficultés. Peter surtout, mais même James et Sirius n'avaient pas été infaillibles. Plusieurs fois, Remus avait quand même voulu leur demander d'arrêter, que se mettre plus en danger n'était pas nécessaire... Mais ils étaient de véritables têtes de mules. Et quelque part, il savait que toute cette énergie qui leur permettait de se transformer, qui leur avait permis d'apprendre aussi vite et seuls, était en quelque sorte fournie par Remus. Ils souhaitaient tant qu'il ne passe plus ces horribles nuits seul, qu'ils en venaient à se transformer en animaux pour lui. Ils accomplissaient l'impossible pour lui. Ce n'était pas un miracle qu'ils aient réussi. C'était de la volonté et de l'amour. Et ça rendait le cas de la renarde plus surprenant encore.

Remus se doutait qu'il s'agissait là du cheminement de pensée de Sirius. Et il vit très nettement le moment où Sirius se mit en tête de la trouver. De la surprise, il vit passer la petite lueur de défi au fond de ses yeux. C'était la même lorsqu'il trouvait une nouvelle blague à faire. Remus fronça légèrement les sourcils, et secoua imperceptiblement la tête, sans rompre leur échange de regard. « Sirius, ne la cherche pas. » C'était un peu plus qu'une demande. C'était presque un ordre. Et Merlin savait que Remus ne donnait pas souvent d'ordres à ses amis. Mais lorsqu'il le faisait, c'était toujours dans leur bien. N'allez pas dans la forêt interdite. Arrêtez d’embêter ce poulpe géant. James, ne mets pas Lily en colère. Ne devenez pas des animagus. Sirius, ne la cherche pas. Vous connaissez déjà la conclusion. Personne n'écoutait jamais les ordres de Remus. C'en était presque désespérant. Ses amis, à la limite allaient acquiescer, et peut-être dire, oui, oui, mais désobéiraient tout de même. Il les connaissait tellement bien qu'il pouvait prévoir que Sirius allait réagir ainsi. Et pourtant, il valait mieux que Sirius ne la cherche pas. Déjà, pour lui dire quoi ? « Eh je sais que tu te transforme en renard et que tu te balades à la pleine lune dans le parc. Comment je le sais ? Ben je me transforme en chien pour aider mon pote le loup-garou à garder un semblant d'humanité ! ». En voilà une idée brillante. Mais étrangement, ce n'était pas le pire des scénarios dans la tête de Lupin. Parce que ça, c'était ce qu'il se passerait si la renarde était une Gryffondor, ou une Serdaigle. A la limite une Poufsouffle. Mais si elle était une Serpentard... Sirius allait certainement la mettre dans le même panier que d'autres verts et argents qu'il connaissait et mépriser. Et alors, s'il ne l'accusait pas d'être là pour les espionner, il allait la menacer, ou d'autres choses qui étaient loin de réjouir Remus. Alors, voilà, il ordonnait à Sirius de ne pas la chercher, mais sans lui dire que lui, il allait partir à sa recherche. Après tout, il avait déjà quelques indices, qu'il devait à son côté poilu. L'odeur de la renarde était mélangée à celle de la fille. Ca n'allait pas être si compliqué que cela de la trouver, non ? Enfin, il n'allait peut-être pas renifler toutes les demoiselles de l'école. Ce serait un comportement vraiment étrange et déplacé.

Alors était venue la décision de ne plus quitter la cabane hurlante. Au moins pour un temps. Il avait vraiment envie de sortir s'amuser, et Sirius partageait cette envie. Il pouvait voir le désaccord de Black sur son visage. Mais vous savez, cette petite voix que les gens ont et qui leur conseille la prudence ? Et ben Sirius, lui il ne l'avait pas. Et parfois, Remus jalousait presque ce manque de sens commun. Si l'on pouvait dire, ils se complétaient bien. Sirius était trop tête brûlée, lui ne l'était pas assez. James et Peter étaient tous deux un peu plus posés, bien que presque au même niveau que Sirius. C'était un sacré boulot à plein temps pour Remus de garder tout ce petit monde en pleine santé certains jours. Et en effet, il n'y arrivait pas tous les jours.

Cependant, Sirius ne se lança pas dans un plaidoyer pour sa cause. « Si tu juges préférable de rester enfermé... Je ne peux qu'approuver ton choix. » murmurait-il. Remus haussa un sourcil. Voilà qui était étonnant. Sans doute réalisait-il que l'humain avait peur, mais que le loup souhaitait toujours jouer avec ses amis, et qu'il était en proie au doute ? Parfois Remus se demandait comment après toutes ces années en dissociant le loup de l'humain, il avait fait pour ne pas tomber dans la schizophrénie. Ah, oui, ses amis ne lui en laissaient pas l'occasion. « Remus » avait reprit Sirius, en s'approchant de lui. Remus le laissa faire. Il ne luttait pas, jamais contre eux. Il était un loup apprivoisé pour ses amis. Désormais, le corps de Sirius touchait son bras. Sirius lui entoura les épaules, dans un geste rassurant et protecteur. Mais Remus ne le regardait pas. Il savait qu'en général, si Sirius se comportait ainsi, c'était pour lui répéter toujours la même chose. Qu'ils seraient là pour lui. Et si le discours apaisait Remus, il ne pouvait s'empêcher toujours de se dire que cela ne durerait pas. Il restait un danger. « Regarde moi Lunard. » La main fraiche de Sirius vint à peine toucher le menton de Remus pour qu'il lève les yeux, ce qu'il fit plus ou moins à contre cœur. Il n'était pas doué pour affronter les regards d'autrui. « Tu n'es pas un paria. Tu es mon ami. Tu es un garçon admirable. Bien meilleur que nous tous. Tu es brillant, sérieux, intelligent et même pleins d'humour ! Quoiqu'il arrive nous serons là à tes côtés. Pour la vie. Tu ne seras plus jamais seul Lunard. Tu devras me supporter encore longtemps ! » Remus ne put retenir un sourire soulagé. Ce genre de discours le touchait toujours au delà de tout ce qu'il pourrait montrer. Ils étaient si gentils avec lui, alors qu'il n'était pas grand chose, et ne faisait pas grand chose pour eux, bien souvent. Mais il ne voulait plus être seul. Les excuses de tantôt lui revinrent en mémoire. Il sentait que Sirius s'en voulait. Mais il ne devait pas. Remus savait ce qu'il s'était passé cet été là. James lui avait envoyé une lettre pour lui raconter. Une lettre longue, qui racontait avec le plus de détails dont James était capable – soit beaucoup, car contre toute attente James était quelqu'un qui remarquait beaucoup de choses – comment et pourquoi Sirius avait fui la maison de sa famille. Et Remus aurait voulu lui en parler, lui dire qu'il était également là pour lui, mais il n'avait pas vraiment osé. Il se doutait que Sirius ferait comme si de rien n'était, mais qu'au fond, il n'était jamais aisé de quitter une maison et une famille qui vous détestait...

Mais Sirius éclatait de rire. Oui, il n'avait aucun doute lui. Il savait que Lupin ne se détournerait pas de lui de sitôt. Il endurait et même s'il ne le disait pas, appréciait parfois toutes ses frasques. Remus Lupin, patience infinie... Mais c'était ainsi, c'était qui il était. Et Sirius était celui qui détendait toujours les situations trop lourdes. « Moi qui pensais que nous étions les seuls à avoir réussi à nous métamorphoser si jeunes. Je suis déçu Rémus. Tellement déçu... » Et il prenait son air de comédien triste pour dire ça. Celui qui faisait toujours rire Remus. Ce dernier leva les yeux au ciel. « Oh, oui, je te comprends. Les célèbres maraudeurs détrônés par une jeune fille qui se changeait en renard ! Si vos fans apprenaient cela ! » se moqua le lycan doucement, sous le sourire de Sirius. Il savait que James et Sirius faisaient battre les cœurs de ces dames, et souvent il les taquinait à ce sujet. Et en même temps, il y avait de quoi ! Entre James qui aimait attirer les regards sur lui, et Sirius qui avait toujours le bon mot pour plaire à une jeune fille... Oh, lui aussi avait parfois son petit succès mais Remus ne le remarquait jamais, et surtout, il ne voulait pas avoir de succès.

Néanmoins, Remus soupira doucement, et posa sa tête sur l'épaule de son ami. Il se sentait plutôt petit en cet instant. Sa tête était plus basse que celle de son ami, du coup, il ne pouvait de nouveau plus le voir. « Et herm... Patmol. » reprit-il dans un murmure. C'était important pour lui, de dire certaines choses. Et là, c'était important. « Ne t'excuse jamais de n'avoir pas pu assister à une de mes transformations. Ce n'est pas grave. » Il ne le disait pas, mais c'était même rassurant pour lui, de savoir ses amis en sécurité loin de lui. « Tu avais tes propres problèmes à régler. » Il n'avait pas besoin de préciser qu'il parlait de la fugue. Sirius devait savoir qu'il était au courant. Et s'il voulait en parler, il en parlerait. Remus tenait juste à dire qu'il était là pour lui. Il aurait dû le faire plus tôt. Mais il le faisait tout de même, n'était-ce pas le plus important ? « Je sais que vous êtes tous là pour moi, et c'est... Rassurant. Merci. » ajouta-t-il en relevant la tête et avec un sourire en prime ! Il ne leur disait pas assez merci, il le savait...



(c) alysha
Revenir en haut Aller en bas

Gryffondor

Sirius O. Black


Sirius O. Black


Ϟ ARRIVÉE A LONDRES :   16/05/2013
Ϟ PARCHEMINS :   405
Ϟ ANNÉE :   6 ème
Ϟ BAGUETTE :   Bois de chêne, trente centimètres, relativement rigide, ventricule de dragon
Ϟ EPOUVANTARD :   James mourrant
You always make me smile (ft Sirius) Empty
MessageSujet: Re: You always make me smile (ft Sirius)   You always make me smile (ft Sirius) EmptyVen 21 Juin - 8:51

Il y a un moment dans la vie où l’on se retrouve à la croisée des chemins. Les choix qu’on fait à ce moment là peuvent déterminer tout le restant de notre vie. Bien sûr face à l’inconnu, la plupart d’entre nous préfèrent faire demi-tour.

You always make me smile

Les lèvres de Sirius s'étaient retroussées dans un drôle de rictus. Il ne pouvait mentir à Rémus et lui promettre de ne pas chercher qui se cachait derrière la Renarde. Si le lycan avait voulu qu'il se tienne à carreaux il n'aurait pas du lui en toucher mot. Impossible pour lui de rester les bras croisés alors que son ami courrait peut-être un risque ! Il savait pertinemment qu'en se baladant dans le Parc et dans la Forêt Interdite ils prenaient un risque. Celui qu'un Professeur ne tombe sur eux. Mais jamais ils n'avaient songé au fait que d'autres élèves s'amusaient à roder la nuit hors du château. C'était un peu à cause de leur égocentrisme que Lunard risquait de se faire renvoyer. A dire vrai il se fichait qu'on le jette à la porte du moins pour le moment, mais il savait que ça détruirait son ami. Rémus n'avait jamais cru qu'il entrerait à Poudlard, il se pensait banni de la société magique. Le château était son refuge comme le sien était James. Il ne pouvait se permettre de gâcher la vie de son ami car ils avaient été inconscients. Ainsi et ce malgré les paroles qu'il allait prononcer il se mettrait en quête de retrouver celle qui avait eu le malheur de les apercevoir.

  • Je vais essayer... C'est tout ce que je peux te promettre Rémus, finit-il par répondre sans conviction.


Rémus avait prit le ton qu'il employé quand il jugeait que ses amis allaient commettre une bêtise. En tant normal ça aurait faire rire Sirius. Mais cette fois-ci c'était plus grave qu'une stupide farce faite à un Professeur ou à un Serpentard.

L'Animagus rendit son sourire à Rémus. Il préférait nettement le voir un peu plus détendu que quand il l'avait rejoint. C'était une petite bataille de gagner contre la mélancolie de son ami à fourrure. Il avait développé avec chacun des attitudes et des expressions créées dans le seul but de les rassurer, les faire rire ou leur faire prendre conscient qu'ils faisaient une bêtise. A vivre aussi souvent en communauté on apprenait à connaitre autrui comme soi-même. Ou presque.

  • Tu imagines ? grimaça-t-il on ne peut plus sérieux. Il faut déjà que je me batte avec McKinnon pour continuer à être meilleure qu'elle au Quidditch. Que serait ma vie s'il fallait que je surpasse cette inconnue ?


Il secoua la tête les lèvres pincées. Bien sur il ne touchait mot de ses notes moyennes au cours de Potions. Il détestait cette matière. Sincèrement il n'y voyait aucun intérêt. S'il avait su que Severus le surpassé au plus haut point il en aurait été malade. Il savait le Serpentard plutôt bon mais il ne se doutait pas une seule seconde de ses capacités hors du commun. Ni même du fait que ce dernier se permettait - et avec un franc succès - de corriger son manuel scolaire. Notre homme préférait, et de loin, humilier ce cher Servilus comme il aimait à l'appeler.

  • Oui ? murmura-t-il espérant ne pas brusquer son ami.


Les yeux du jeune homme se fermèrent pendant quelques secondes. Il déglutit légèrement chassant le souvenir de cette nuit d'été de son esprit. James avait du mettre au courant Rémus. Ce qui ne dérangeait nullement Sirius. Au contraire. Il avait une confiance aveugle en ses amis. Seulement il n'était pas du genre à écrire de longues lettres ou à s'épancher sur ses soucis familiaux. Ca lui avait coûté de s'enfuir de chez lui. De leur laisser, en quelque sorte, gagner du terrain. En partant il se montrait lâche et faible face à ses géniteurs. Face à leurs réprimandes. Mais il ne tenait plus. Il ne supportait plus leurs regards, celui de Régulus. Méprisant. Presque haineux. Ils le regardaient comme s'il était un étranger. Ce qu'il était probablement. Jamais il n'épouserait leur cause. Tuer des Moldus et des Sang Mêlés, les mépriser, les écraser d'un coup de talon. Sirius pouvait se montrer cruel mais il respectait tous êtres vivants sur terre. Animaux, créatures, sorciers ou humains. Pour lui tous étaient égaux et avaient le droit de vivre. Ce que sa famille n'approuvait pas. Il hésita sur la réaction à avoir. Devait-il remercier Rémus de sa clémence ? Lui raconter toute l'histoire ? Pleurer peut-être. Pleurer l'aurait probablement soulagé de la colère qui emplissait son cœur. Sauf qu'il était pour lui impossible de se laisser aller. Il devait se montrer fort. Il prit une longue respiration avant de hocher la tête et de serrer légèrement Rémus contre lui.

  • Ne nous remercie pas Rémus. C'est nous qui devrions te remercier d'être là pour nous. De toujours être là d'ailleurs, ajouta-t-il.


A demi-mot il le remerciait de les aider, de les soutenir, de les réprimander même parfois. Et même s'il ne l'écoutait jamais il lui serait éternellement reconnaissant d'voir essayé. De continuer à essayer jours après jours, années après années. D'être devenu pour lui aussi important, voir plus, qu'un frère. D'être un peu sa bouée de sauvetage alors que son esprit frôlait la folie. Il était né dans une famille étrange. Une famille où le sang pur était primordial. Et il se faisait rare. Ainsi ils se reproduisaient entre eux. Comme des lapins mit en cage. Eux qui se croyaient supérieurs à toute autre espèce quelle ironie. Cette alliance silencieuse n'était pas sans conséquence. A trop avoir le même sang dans les veines on créé des être aux esprits dérangés tel que Bellatrix Black. Et même si Sirius s'estimait chanceux il savait que le mal le guettait. C'était affreux de savoir qu'il était né dans ce contexte. Mais en même temps le savoir était après tout sa seule chance de rester un tant soit peu sain d'esprit.

made by pandora.

Revenir en haut Aller en bas

Gryffondor

Remus J. Lupin


Remus J. Lupin


Ϟ ARRIVÉE A LONDRES :   29/05/2013
Ϟ PARCHEMINS :   101
Ϟ ANNÉE :   6ème
Ϟ BAGUETTE :   Bois de cerisier, crin de licorne
Ϟ EPOUVANTARD :   La pleine lune, et ses trois meilleurs amis morts.
You always make me smile (ft Sirius) Empty
MessageSujet: Re: You always make me smile (ft Sirius)   You always make me smile (ft Sirius) EmptyLun 24 Juin - 17:41




    You always make me smile


    feat Sirius&Remus



    2 septembre

    Lorsque Remus avait évoqué les problèmes que Sirius avait eu à gérer, il ne s'attendait pas à ce que ce dernier lui en parle. Il le connaissait bien, désormais. Il l'avait simplement entendu ravaler sa salive, et ravaler sa douleur par la même occasion. Il savait que ça n'avait pas été quelque chose de facile. Oh, non, James n'avait pas eu besoin de le lui dire. Il aurait fallu être idiot pour ne pas s'en douter. Les seules choses que James avait dites, Remus s'en souvenait très bien. Le hibou des Potter était arrivé au beau milieu de la nuit. Un jour ou deux avant la pleine lune, et Remus ne dormait pas. Il avait ouvert la lettre et l'avait parcourue une première fois. Et puis une deuxième, et une troisième. « Sirius est chez moi. Il est arrivé ce soir, il est parti de chez lui. » Enfin, avait-il pensé. Ce n'était pas une atmosphère saine au manoir Black. Sirius était détesté par ses parents, son frère n'aidait en rien... Il avait du relire cette lettre une bonne dizaine de fois, avant de finalement y répondre. Il se doutait bien que James n'avait pas montré la lettre à Sirius. Ca avait été un mot très bref. « Dois-je venir ? Veille sur lui, ne le laisse pas faire quoique ce soit d'inconsidéré. » En général, lorsque Remus donnait ce conseil à James – et Merlin sait combien de fois il avait pu le lui donner en six ans ! - il ne le suivait qu'à moitié, voir pas du tout. Pourtant, là, il savait que ce serait différent. James tenait à Sirius comme à la prunelle de ses yeux. Ils étaient comme des frères, l'un pour l'autre. Et il allait veiller sur lui. Veiller à ce qu'il ne manque de rien. Il était toujours le bienvenu chez les Potter, nul doute que Mr et Mrs Potter avaient dû l'accueillir à bras ouverts, avait songé Remus pour se rassurer. Et puis, il avait fait les cent pas. Il ne parvenait déjà pas à dormir à cause de la pleine lune qui approchait, et désormais l'inquiétude pour son meilleur ami.

    Mais revenons à nos moutons présents. Sirius prit une grande inspiration, et serra un peu plus le corps frêle de Remus contre lui. C'était un acte de protection, et rassurant. Aussi bien pour Black que pour Lupin. De loin, ils ne devaient être qu'une forme indistincte. C'était comme s'ils s'accrochaient l'un à l'autre. « Ne nous remercie pas Remus. C'est nous qui devrions te remercier d'être là pour nous. De toujours être là d'ailleurs. » Remus ne put empêcher un sourire désabusé de fleurir sur son visage. Ils ne l'écoutaient jamais, ou en tout cas pas souvent, et pourtant il était toujours là. Une voix de la conscience. Un petit ange sur les épaules des Maraudeurs. « Et vous ne vous débarrasserez pas de moi. » compléta le lycan, une touche d'amusement dans la voix. Et pourtant, et pourtant ! Il y avait un moyen infaillible, si un jour les maraudeurs voulaient se débarrasser de Remus. Il leur suffirait de le traiter de monstre, de lui dire qu'ils ne voulaient plus avoir ce danger dans leur vie. Remus avait toujours peur que cela arrive. Il n'arriverait probablement pas à le supporter si un jour, ils agissaient ainsi.

    Ils laissèrent passer un instant de silence. Le soleil était de plus en plus haut, et il était fort probable que James et Peter soient levés. Peut-être étaient-ils déjà parti déjeuner ? Grâce à la carte, il était sûr qu'ils savaient où ils se trouvaient. Il n'était pas difficile après de relier les événements, et de comprendre qu'encore une fois, Remus n'avait pu dormir bien longtemps. Ce dernier venait de fermer les yeux, histoire de profiter encore un peu de la quiétude de cette matinée. Emmitouflé dans la cape, la tête sur l'épaule de Sirius, et le bras de ce dernier autour de lui, il aurait presque pu s'endormir. Mais derrière lui, il pouvait entendre les branches du Saule Cogneur s'agiter doucement dans la brise matinale. Ils étaient hors d'atteinte, mais assez proches pour pouvoir l'entendre. Combien de temps déjà avant de devoir le retrouver ? Trois semaines. Trois semaines avant la pleine lune. Et ses plaies de la précédente étaient toujours à vif. Physiques comme morales. Si seulement il pouvait arrêter le temps, ne pas retrouver la cabane hurlante, et ne pas se transformer...

    Remus bailla silencieusement. « Et du coup » commença-t-il, paresseusement, sans toutefois bouger ni rouvrir les yeux. « La vie chez les Potter, c'est comment ? Je suis sûr que Mrs Potter te gave de nourriture. » Il était allé quelques fois chez James, et à chaque fois, il avait été surpris de voir combien Mrs et Mr Potter étaient aux petits soins avec les amis de leur fils. Et à chaque fois, il avait tellement mangé chez eux que son pantalon en était venu à le serrer. Et tout en écoutant Sirius lui parler de cette nouvelle vie qui s'offrait à lui, Remus souriait doucement, sentant le manque de sommeil soudainement se rappeler à son bon souvenir. Il commençait à songer très sérieusement à dormir une partie de la journée, au lieu de se rendre à la bibliothèque. « Je préfère te savoir chez eux, en toute franchise. Mais... » Il hésita un moment. « Tu es aussi le bienvenu chez moi. On n'a pas grand chose, mais sache le. » Pas grand chose, était un euphémisme. Les Lupin étaient pauvres. Et pour être parfaitement honnête, il arrivait parfois que Remus complexe à ce sujet. Il n'était pas le seul, Peter aussi souffrait parfois du même complexe. Ils venaient de familles clairement modestes, et lorsqu'ils étaient allés chez James, la bouche de Remus était restée ouverte pendant un moment. Et il ne s'était jamais rendu chez Sirius – enfin, pour ce qu'il en savait, aucun sang-mêlé ne mettait les pieds chez eux – mais il savait que sa maison devait être aussi belle et immense que celle de James. Il leur avait parlé plusieurs fois, du Manoir Black, à Square Grimmaurd. Et Remus était plutôt heureux de n'y être jamais allé.  




    [/color]
    (c) alysha

Revenir en haut Aller en bas




Contenu sponsorisé


You always make me smile (ft Sirius) Empty
MessageSujet: Re: You always make me smile (ft Sirius)   You always make me smile (ft Sirius) Empty

Revenir en haut Aller en bas
 

You always make me smile (ft Sirius)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

 Sujets similaires

-
» Sirius O. Black
»  Sirius - « La mélancolie, c’est apprécier la vie dans son côté sombre. »
» Sirius + mischief managed
» Ultim' Hate [Sirius / Marly]
» Qui veut un sujet avec Sirius Black ?

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Feudeymon ::  :: Oubliettes-